Pour ce cinquième opus, le canadien multi casquettes (ingénieur, producteur, pluri instrumentiste), s'est entouré de voix magiques du reggae international, soit légendaires, soit en voie de le devenir. On y passe d'une ambiance roots à un univers Dub UK dont les basses font agréablement frémir les membranes du caisson. Le son est carré, les cuivres nous emportent vers un festival d'intensité, de virtuosité et de subtilité. 

Le ton est donné dès le premier morceau de l'album « Show down » (1) avec un wicked recut du « Stalag riddim » et le featuring de Tenor Fly.
Horace Andy arrive ensuite sur « It's a clash » (2) bien roots, à l'image de « Can't put us down » (3) feat Tenja. 

Montez les basses, l'électro dub qui tape bien arrive avec l'instrumentale « Black market Dub » (4), la petite bombe qu'est « Pull up selector »(5) avec Eek-a-mouse & Leroy Horsemouth Wallace et « Ease up the pressure »(6) feat Prince Jazzbo qui flirte allègrement avec le Dubstep. 

Suivent ensuite un délicieux « Free up » (7), une agréable découverte de la voix de Manchez, sur une ambiance feutrée voire mystique, un bon « Wicked part of town »(8) feat Earl Zero aux accents oldschool, avant une superbe combinaison entre Cornell Campbell et Daddy U-Roy sur un chouette riddim : « She's in love »(9) qui ne vous laissera pas indifférents. 

On avait dit des voix légendaires ? Voici celle de Luciano sur « Seeds of love & life »(10) avec en bonus des cuivres et une  flûte virevoltant pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

L'album se conclut en fanfare par un dub puissant, bien lourd et rythmé, « Liberation »(11) avec Longfingah et la possibilité de le remixer at home, puisque la track 12, qui pourrait s'intituler Dub it yourself, propose les différents loops de « Liberation ». Créateurs, lâchez -vous !

Bref, un album riche et varié et vous l'aurez compris, on aime ça !

Nos voisins peut-être beaucoup moins, mais qui sait, ils finiront peut-être par être convaincus et conquis. Et vous ? 

Chronique by Lisou Becker for Partytime.fr